M A R S E I L L E
NOTRE DAME DE LA GARDE, Notre bonne Mère, est toujours là
! En rentrant, en FRANCE, nous n'oublions jamais, de lui dire :" MERCI".
Réception émouvante: musique et tout et tout...
Mon frère JO, m'attendait sur le quai, avec" une boîte à
savon" (appareil photo !) en bandoulière (afin de passer pour un
reporter, et pouvoir, ainsi, mieux s'approcher du bateau).
A terre, vers 9 h 45. Camp STE MARTHE, en fin de matinée,
et, dans l'après-midi, jusque 16 h. Déjeuné et dîner
au Vieux Port. (Sole, prix selon grosseur, immense !) (Mon bon Monsieur,
on n'en a pas trouvé, de plus petite.) (Le tout," avé l'assent"!).(La
bienvenue, cela change du canard !)
A 21 h 28 (J'ai le journal de marche, sous les yeux !), départ
de MARSEILLE, en wagon -couchettes.
15-l0-48: Arrivés à PARIS (Gare de LYON), à
9 h 20. Irène était sur le quai. Pris un taxi, puis en route
pour:
S C E A U X
, à la TAVERNE ALSACIENNE, 114, rue HOUDAN, où nous sommes
arrivés, vers 10 h 30. Fait la connaissance de PAULETTE, JEANINE
(d'Origine polonaise), ROBERT, (son mari). Retrouvé quelques anciens
clients, ARLETTE, en fin d'après-midi, puis MICK, qui passe la nuit
ici. Tout le monde va bien. C'est là, l'essentiel. Ma nouvelle vie,
qui pourrait s'intituler," Trois ans, plus tard", commence.
Il me semble, que j'étonne tout le monde, ici, avec la
vivacité de mon regard, très souvent reporté vers
l'arrière. J'ai tellement l'habitude, de m'intéresser, de
très près, à ce qui se passe derrière moi,
réflexe si utile, en INDOCHINE surtout. Il me faudra un certain
temps, pour me persuader, que je suis en FRANCE, en temps de paix, et que
je ne risque plus rien, tant que j'y serai !
Grasses matinées paisibles, agréables quand il
fait si froid dehors. Au Restaurant, mon frère et JEANINE s'occupent
de la cuisine, IRENE et PAULETTE, s'occupent des clients, au bar, et dans
la salle.
Beaucoup de clients me connaissent, et s'intéressent à
mes aventures, de ces dernières années. Les conversations
vont bon train. Beaucoup d'entre eux, pensent, que j'en ai assez fait comme
cela, huit ans de guerre, une paille ! Que je devrais, maintenant, rester
en FRANCE, laisser à d'autres, ayant fait beaucoup moins que moi,
ou même rien du tout, le soin de continuer les guerres de la REPUBLIQUE,
qu'ils ne comprennent pas très bien, qu'ils n'arrivent même
pas à imaginer, et c'est normal, car ils sont mal renseignés,
par une presse inexistante, indifférente ou alors, franchement tendancieuse,
faisant le jeu de l'ennemi.
Nous sommes dans un PAYS LIBRE, QUI NE REALISE PAS TOUJOURS SA
CHANCE DE L'ETRE. Où chacun peut donner son point de vue, sans aller
en prison, ou se retrouver, égorgé, flottant au gré
des courants des cours d'eau. Ce que nous avons vu, est tellement inimaginable,
que nos récits sont souvent pris, pour des galéjades.
17-10-48: Promenade dans le Parc de SCEAUX, avec IRENE. Visite
des dalhias.(fleurs).
18-10-48: Lecture" Lettres de mon moulin", d'Alphonse DAUDET.
Avec JO et PAULETTE, sommes allés chercher du lait, bien frais,
dans une ferme voisine. (Rien n'est trop beau, pour nos clients, qui nous
en sont reconnaissants). Halte chez le coiffeur (Ici, on ne risque pas,
de se faire couper le cou !) Cinéma:" L'aventure vient de la mer".
20-10-48: Le contrôle des alcools est passé.
21-10-48; Suis allé à la Gendarmerie, pour qu'ils
sachent, où me trouver, en cas de besoin ! Et à la Mairie,
pour les tickets d'alimentation. (Les restrictions ne sont toujours pas
terminées !)
22-10-48: Lecture de" AMBRE" de KATHLEEN WINDSOR.
24-10-48: Vu" La bataille de l'Eau lourde".
25-10-48: Ai installé une antenne, pour la radio.
26-10-48: Promenade à BOURG LA REINE (Dont les habitants
sont les
Réginaborgiens. (Pas dans le LAROUSSE !)Ceux de ROBINSON (Célèbre,
par une chanson) sont les" HIBOUX"! On en apprend des choses !
27-10-48: Froid, un peu plus vif. Repos complet.
29-10-48: Notre chien" BOUBOULE", malade, nous a obligés,
à faire venir le vétérinaire. Suis allé chercher
les médicaments, à la pharmacie. C'est qu'on l'aime bien,
notre bon compagnon facétieux ! THOREZ (Le déserteur
!) a fait un discours, à SCEAUX.
1-11-48. Un camarade de Régiment de JO, est venu déjeuner
et dîner. Souvenirs de 39-40, au 27eme GRDI, en HOLLANDE et en BELGIQUE.
(Pas prisonniers !)
4-11-48: Un tour à PARIS, avec JO. La 1ere fois que je
prends le métro, depuis trois ans !
5-11-48: Lu : L" Abbé chez les Nudistes", de KIENE de
MONGEOT. Au cinéma:" Le tord cou", avec Michel SIMON.
9-11-48: Lecture de" CAROLINE CHERIE".
11-11-48: Ce matin, suis allé, avec JO et IRENE, à
la cérémonie, qui a eu lieu, à la Mairie de SCEAUX.
Au cinéma" La 7eme porte".
13-11-48: Grève des transports. Pas de journaux. Au cinéma:"
Les deux nigauds aviateurs".
15-11-48: Une lettre de Yves LE DLUZ, le jeune frère de
JEAN (avec qui, j'étais parti en ANGLETERRE, en 40) m'invitant au
mariage de Fernande JACQ pour le 23. Décidé, on ira, avec
JO. Je suis lancé dans un album photo, (INDOCHINE) plus un
album (SAIGON-MARSEILLE, SUR LE PASTEUR).
16-11-48: Suis allé à PARIS, avec IRENE, dans l'après-midi.
Courses. Impossible de trouver une tenue Officier, toute prête.
17-11-48: Reçu une lettre du Ministère, m'annonçant
que je suis affecté, au 12eme GAAC, à TOULOUSE. Au cinéma"
ATTANGA".
19-11-48: Histoire de ne pas perdre la main, j'ai tapé
un menu, pour un mariage, qui aura lieu ici, demain.
20-11-48: A partir de 15 h: repas de noces. Madame DOSSE est
venue nous aider. Ce soir, JO et moi, l'avons raccompagnée, chez
elle. Son mari est un savant allemand, qui travaille, depuis 1945, avec
les Français.
(JOLIOT CURIE, en particulier). Je ne me souviens plus du jour,
ne l'ayant pas noté, mais je me rappelle très bien, l'irruption,
à la TAVERNE ALSACIENNE, un après-midi, de JOLIOT CURIE et
de toute son équipe (Dont un Russe) venus arroser, non pas au champagne,
mais plutôt, au vin d'Alsace, la découverte de la pile atomique.
Leur joie faisait plaisir à voir. Quant à la fierté
de mon frère, n'en parlons pas. (D'avoir reçu tout ce beau
monde, en pareilles circonstances.)
Né, dans la haine de l'Allemand, la guerre 39-45, que
j'ai menée, contre les Italiens d'abord, les Allemands ensuite,
a radicalement changé mon point de vue. MA HAINE DE L' ENNEMI,
QUEL Qu' IL SOIT, A TOTALEMENT DISPARU, faisant place à un respect
mutuel, qui semblait faire défaut, après la guerre 14-18.
A la Légion, nous avons beaucoup d'Italiens et d'Allemands,
surtout des Allemands, qui ont été nos ennemis, et qui, maintenant,
combattent à nos côtés, se font tuer près de
nous, sans arrière-pensée, partageant un sentiment, peut-être
nouveau, d'une force exceptionnelle, la fraternité entre tous les
combattants, quels qu'ils soient. D'où les conversations inattendues:"
Où nous sommes-nous battus, l'un contre l'autre ?" -" A GABES!"
-" Cela s'arrose !".
Pourquoi nous sommes-nous battus l'un contre l'autre ? On ne
se pose même pas la question. Cela fait partie des choses, qui nous
dépassent, nous, pauvres humains. Et c'est tellement mieux ainsi.
Désormais, nous nous aiderons de toutes nos forces, et jusqu'au
sacrifice suprême.
21-11-48: JO et moi, avons quitté PARIS, à 22 h.
Pas de couchettes.
H E N V I C
22-11-48: Assez peu dormi, dans le train. Arrivés à
MORLAIX, avec une heure de retard. Sommes allés voir ma marraine,
à la FONTAINE AU LAIT. Repris le train, à 9 h 45. Arrivés
à HENVIC, peu après. Halte chez tante Jeanne à la
gare. MIMI et MARCEL, sont venus à notre rencontre.
Au bourg, avons retrouvé tante JEANNE DLUZ, FERNANDE et
YVES. Dans l'après-midi, nous sommes allés à ST POL
DE LEON, JO, MIMI et moi, dans la voiture du sabotier de PLOUIGNEAU (Fournisseur
de sabots de ma grand-mère, dans le temps, et maintenant de ma tante,
qui a pris la succession). Rentrés à 17 h, après 37
Kms de taxi. Me suis endormi, presque aussitôt, sur un divan. A 20
h, branle-bas de combat. Réveillé par Jeanne DLUZ et Micheline
PENVEN. Sommes ensuite allés, en bande, à KERNEVEZ, où
nous avons trouvé ma filleule SUZANNE. Rentré, vers 1 h.
23-11-48: 4eme anniversaire de la prise de STRASBOURG. Aujourd'hui,
mariage de Fernande JACQ. Avais THERESE MORVAN, comme cavalière,
(Partie, vers 22 h). Pris ensuite le thé, avec Jeanine
LE NOHAN, et Gisèle HERRY, que je suis allé raccompagner,
chez elles, vers 1 h.
24-11-48: Retour de noces. Sommes allés à CARANTEC,
confortablement installés, dans une camionnette utilitaire. Jeanine
le NOHAN était ma cavalière. Rentré vers 1 h.
25-11-48: Réveil assez tardif. Dans l'après-midi,
en route pour ST POL DE LEON, pour voir Tante Olive, et tonton François,
que nous avons trouvés, à ROSCOFF, chez leur fils RAYMOND,
qui est papa, depuis deux jours. Soirée à KERRILY VIAN, chez
mon parrain.
26-11-48: Réveil aussi tardif que la veille. Dans l'après-midi,
JO et moi, sommes allés à KERRAL VIAN, et au TY NEVEZ. Dîné
chez tante Jeanne DLUZ, puis en route pour la gare. Adieux provisoires,
à ma filleule, en particulier. Pris l'autorail de 20 h 45, avec
Jeanne DLUZ, que nous avons laissée à MORLAIX. Train de 22
h, en secondes, toujours pas de couchette.
S C E A U X
27-11-48: Arrivés à la TAVERNE, de très
bonne heure.
30-11-48: Aujourd'hui, c'est la 1ere fois que je me mets en civil,
en FRANCE, depuis Juin 40. Arrosé l'évènement au champagne
!
1-12-48: De nouveau en civil. Détail amusant: Ayant voulu
aller à la poste, j'ai machinalement, mis mon calot ! (Arrêté,
heureusement, dans mon élan, par les cris de PAULETTE).
2-12-48: BRINCAT et LACHAUME sont venus nous voir, ce matin.
Sommes repartis ensemble, vers 15 h. Rendez-vous à la gare de LYON.
Avons retrouvé les Lts: ZELLER, OSUNA, les S/Lts KOLLY et NINET,
ainsi que les Cnes GUILLET et AZAIS. A 19 h, rendez-vous chez WEBER, où
le Colonel NOBLET est venu nous rejoindre. Dîné au" ROYAL
GAILLON", dans la loge LOUIS XVI. Rentré à SCEAUX, vers 1
h.
3-12-48: Cinéma au BALZAC, à PARIS:" Sept ans de
malheur."
4-12-48: Ste BARBE, fête des artilleurs. Me suis rendu,
à l'Ecole Polytechnique, où avait lieu une grande prise d'armes.
Mme TRICHET a reçu la Légion d'Honneur, à titre posthume,
de son mari, tué le 2-6-48, du côté de BEN TRANH. Y
ai retrouvé le Général CHANSON, qui va s'occuper de
nos deux cas (KOLLY et moi). Vu également le Cne GUILLET, le Cne
AZAIS, BRINCAT, ZELLER et OSUNA, LACHAUME, KOLLY et NINET. Dîné
chez" CLEMENT", Théâtre de 10 heures, puis le champagne, dans
une grande boîte. Rentré en taxi à SCEAUX, où
je suis arrivé, vers 2 h 15.
5-12-48: Repos à la Taverne. Album photo.
6-12-48: Album photo. Au cinéma:" Blanc comme neige".
7-12-48: Album (SAIGON-MARSEILLE, sur le PASTEUR). Coup de téléphone,
de BRINCAT, pour après-demain.
8-12-48: Vu le film" LES PARTISANS".
9-12-48: En civil. A 19 h, ai retrouvé BRINCAT et NINET,
au WEBER. Avons dîné ensemble, Bd ROCHECHOUART, au restaurant"
LE PRINCE". Puis nous sommes allés à" LA LUNE ROUSSE". C'est
notre dernier jour, ensemble, pour un moment, car demain, ils repartent,
tous les deux, dans le Sud. Rentré, par le dernier métro.
10-12-48: Album photo (SAIGON -MARSEILLE).
11-12-48: Le cordonnier semble avoir une piètre opinion, des
chaussures indochinoises ! Je ne lui donne pas tort. Au cinéma:"
O SOLE MIO".
12-12-48: Visite de GUY. Décision prise d'un voyage, en
voiture, à STRASBOURG. (Le 15).
13-12-48: Préparation de l'itinéraire.
14-12-48: Itinéraire prêt.
15-12-48: Partis à 5 h 30 (GUY, MICK, JO et moi, dans
la voiture de GUY). (Une Opel KAPITAN). Arrivés à LAMARCHE,
vers 10 h 45. Grand plaisir de retrouver LEA et GEORGES, avec qui, nous
avons déjeuné. Repartis, vers 15 h. Passé à
VITTEL, puis DOMPAIRE, (Vu mon emplacement de PC, le 13-9-44), EPINAL,
pour arriver à GRANGES SUR VOLOGNE, vers 16 h 45. Vu la grand-mère
DEROBERT. Dîné et logé à l'Hôtel de Lorraine.
16-12-48: Le voyage en musique continue. Quitté GRANGES,
vers 10 h, après avoir dit au revoir à Grand-mère.
Halte, au lac de GERARDMER. Col de la SCHLUCHT. Arrêt, à un
pont en réparation. Halte, à MUNSTER (Histoire de casser
la croûte, au munster, pardi !), COLMAR, OSTHEIM, BEBLENHEIM.
Déjeuné à l'Hôtel de NANCY à
RIBEAUVILLERS. Dans l'après-midi, discussions d'affaires à
BEBLENHEIM. (A la nuit, en route pour STRASBOURG. Un agent nous a demandé:"
Vous prenez ma rue pour un autostrade ?"On s'est excusé, il valait
mieux; nous n'avons pas la tête trop dure, malgré nos origines
! Et puis, c'est vrai, nous roulions trop vite. Fait la connaissance de
BETTY, qui a dîné avec nous. Logés à l' HOTEL
VICTORIA.
17-12-48: Reprise de discussions d'affaires, chez Mr KAUFMANN.
BETTY a déjeuné et dîné avec nous, travaillé,
entre-temps. HOTEL VICTORIA.
18-12-48: A 6 h l5, en route, direction PARIS. Vidange d'huile,
à SARREBOURG, où nous avons vu le jour, poindre enfin. A
14 h, arrivée à SCEAUX. Arrêts décomptés,
les 479 Kms ont été parcourus, à une vitesse moyenne,
de 74 Kms. Soirée passée à l'ABC. Rentré à
0 h 30.
19-12-48: Réveil à midi. Bien récupéré.
Sommes, ensuite, allés danser au Grand Arbre, à ROBINSON.
Rentré de bonne heure.
20-12-48: Le temps passe de plus en plus vite. Un peu de rangement,
après ces quelques jours d'absence.
24-12-48: Hier, LEA et GEORGES sont arrivés, à
la gare de l'Est. JO et moi, sommes allés les chercher (Avec l'ambulance
du coin). Rentrés, vers 23 h 30. Ce soir, PREMIER REVEILLON, EN
FAMILLE, DEPUIS 1938.
Avons reçu une lettre d'invitation, pour le mariage de
MIMI DLUZ, pour le 30
28-12-48: Ai quitté PARIS, à 22 h
H E N V I C
29-12-48: Dormant comme un sonneur, je me suis réveillé,
lorsque le train venait de quitter MORLAIX, pour continuer sur BREST. Il
m'a donc fallu aller, jusqu'à LANDIVISIAU, puis revenir sur MORLAIX,
et prendre le train de ROSCOFF. Je suis donc arrivé à HENVIC,
vers 10 h.
30-12-48: Noces de MIMI DLUZ. Avait Marceline CREACH, comme cavalière.
Sa soeur Thérèse, était celle d'YVES LE DLUZ. Nous
les avons ramenées, chez elles, ravies, vers les 2 h, à la
grande consternation, indignée, de la grand-mère de l'endroit,
en constatant une heure aussi avancée ! (BUGALE KEIZ ! égale
Pauvres enfants !).
31-12-48: Dans l'après-midi, en route, à pied,
pour CARANTEC, avec YVES. Dîné chez ma cousine LOUISETTE.
Puis bal de réveillon. Rentrés, toujours à pied, vers
4 h.
1-1-49: Dans l'après-midi, bal à TAULE, avec YVES
et ROGER. Rentrés à 2 h.
2-1-49: Un tour à KERRILY VIAN, avant midi. Déjeuné
à la gare. Puis bal à PLOUENAN. Rentrés, toujours
à pied, en passant par le Pont de le Corde, et le Sud de CARANTEC.
3-1-49: Déjeuné à KERRILY VIAN, avec YVES.
Dans l'après-midi: KERRAL VIAN et TY NEVEZ. A 17 h 30, avec YVES
et ROGER, en route pour ST POL DE LEON. Dîné chez la tante
OLIVE. (Il ne faut jamais oublier personne, dans nos visites, ce serait
dramatique !). A 20 h 38, pris l'autorail, pour MORLAIX, et le train, pour
PARIS.
S C E A U X
4-1-49: Rentré à la TAVERNE, vers 8 h.
6-1-49: Mon frère JO, s'est fait mordre, près de
l'oeil, par VICKY (Le Cocker de PAULETTE). (C'est traître, ces bestioles
!) Vers minuit, l'ai conduit chez le Docteur BLANC. Pour un jour des Rois,
c'est choisi !
11-l-49: Ai reçu une lettre du Ministère: MON RETOUR
EN EXTREME ORIENT, EST ACCEPTE ! (Bravo ! Le Général CHANSON
a bien travaillé, pour KOLLY et moi, car je ne doute pas un seul
instant, du 2eme séjour immédiat de KOLLY).
15-1-49: Ce soir, sommes allés à l'ancienne Mairie,
où l'Association des Tambours et Trompettes de SCEAUX, avait organisé
une petite fête, suivie d'un bal. Rentrés vers 4 h.
16-1-49: MARYSE et sa fille DENISE, sont venues nous voir.
17-1-49: Promenade à ROBINSON.
23-1-49: Vu le film:" Dernières vacances". Un coup de
téléphone, du S/Lt MARCHAND.
24-1-49: Lecture de" Sans patrie ni frontière".
28-l-49: Lecture de" La Guerre aérienne".
29-l-49: Lecture:" DANIEL".
30-l-49: Vu le film:" La cité de l'Espérance".
4-2-49: Lu, dans" CLIMATS", que je suis désigné
pour embarquer, à partir du 25 Mars, pour l'Extrême-Orient.
A PARIS, vu le film" Quelque part en Europe".
5-2-49: Reçu ma carte d'identité" Officiers" -
24-2-49: Ce soir, je pars en BRETAGNE, pour le mariage de JEANNE
LE DLUZ.
H E N V I C
25-2-49: Arrivé de bonne heure, à la FONTAINE AU
LAIT, à MORLAIX. Pris le train d' HENVIC, où je suis arrivé,
vers 10 h 30.
26-2-49: Aujourd'hui la noce. Vraie nouba ! (Avais GISELE HERRY,
pour cavalière). Rentré à 3 h.
27-2-49: Matinée au lit ! Dans l'après-midi, sommes
allés, en bande, à KERLAUDY (Près de PLOUENAN). GISELE
HERRY et JEANINE LE NOHAN étaient avec nous. Terminé la soirée
au cinéma d' HENVIC, où nous avons vu" BAR DU SUD".
28-2-49: Aujourd'hui, nouveau mariage: LOUISE ROLLAND et JEAN
HYRIEN, mon camarade de l' ECOLE PRIMAIRE (celui qui avait la plus belle
écriture!), ici à HENVIC. Pour cavalière: Michèle
BRANELLEC, de ST POL DE LEON. Rentré à 3 h.
1-3-49: La fatigue commence à se faire sentir! Visite
à Mme GUILLERM, ma maîtresse d'école. Puis à
KERRILY VIAN.
2-3-49: Journée très chargée. Visites à
KERRAL VIAN, TY NEVEZ, HEDER, ST POL DE LEON, GISELE et JEANINE. Prends,
ce soir, le train de PARIS.
S C E A U X
3-3-49: Arrivé à SCEAUX, vers 7 h 30. Repos. Il
faut se remettre, de toutes ces noces !
8-3-49: Journée marquée surtout, par la visite
de KOLLY qui, lui aussi, repart pour l'Extrême-Orient, à partir
du 15 Mars. Peut être, serons-nous, sur le même bateau !
10-3-49: La question indochinoise, semble être à
l'Ordre du jour, actuellement. Entretiens AURIOL -BAO DAI.
l3-3-49: Visite de JOJO DEROBERT, mon complice de LAMARCHE.
26-3-49: Ce soir, avec JOJO DEROBERT, sommes allés au
bal des Trompettes et Clairons.
3-4-49: JOJO DEROBERT est reparti.
20-4-49: ET VOILA LE TELEGRAMME ATTENDU: Je dois rejoindre, immédiatement,
le DITC (Dépôt des Isolés des Troupes Coloniales) de
MARSEILLE.
21-4-49: Déjeuné en famille, à 10 h 30.
Pris le rapide de 12 h 45, pour :
M A R S E I L L E
23-4-49: Ce matin, piqûre TAB. Ensuite, suis allé
à WORMS, chercher mon billet de passage pour SAIGON. Bureaux divers.
Suis un peu fiévreux, ce soir, à cause de la piqûre.
Dans la soirée, vu le film" Deux amours", de TINO ROSSI. Acheté
une montre.
24-4-49: Grelotté une partie de la nuit. Un peu patraque,
ce matin.
25-4-49: Vaccinations, solde, habillement, agence bagages, apéritif
avec les Cnes GAUTHIER et PORTENSEIGNE. Déjeuné au
mess de garnison. Rencontré le Cne ROY et le Cne qui commandait
le Service auto à la base de SAIGON, quand j'y étais. Soirée
au champagne, à l'Hôtel.
26-4-49: Derniers papiers, ce matin, à la caserne. Déjeuné
en ville, puis en route, direction du poste 84.