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La Baraka d'un FFL 40



7. AFRIQUE EQUATORIALE FRANCAISE

Nous sommes le 10 Octobre 1941. Emotion, de voir le bateau du pilote français, venu nous accueillir, avec son pavillon français, orné en son centre, de la CROIX DE LORRAINE, indiquant que nous sommes, sous l'autorité de DE GAULLE et NON,  DE PETAIN, que nous ne portons PLUS, dans notre coeur.

 Pour la plupart d'entre nous, premier contact avec les NOIRS.

A POINTE NOIRE, nous avons pu nous baigner, dans une mer relativement chaude.

 Embarquement sur le CONG0-OCEAN, train reliant POINTE NOIRE à BRAZZAVILLE, à travers la Forêt Vierge. La légende dit, que la construction de cette ligne, a coûté la vie, d'un Européen au kilomètre, et celle d'un Noir (Surtout des Saras) par traverse. Comme pertes en vies humaines, c'est tout de même impressionnant. Quant à la traversée de la Forêt Vierge, c'est tout simplement grandiose, grouillant de vie.

 A BRAZZAVILLE, embarquement sur un bateau à aube (Le FONDERE), marchant au feu de bois (Combustible qui ne manque pas dans la région). Remontée de l'OUBANGUI, et débarquement à BANGUI.

 Sur la grande place: plein de camions, (Plus de 3 T 5), chargés de fûts de 200 litres d'essence. Tous, des Chevrolets et des Fords à deux ponts.

 Ceux qui préviennent l'Adjudant, qu'ils n'ont jamais conduit, de camions de cette taille, s'entendent répondre : " EXCELLENTE OCCASION, POUR COMMENCER ! ". On apprend l'utilisation du pont avant, en cas de besoin, et chacun d'entre nous, prend possession d'un camion (Avec la recommandation, superflue, de ne pas fumer à proximité).

"  Dernière recommandation: "-" Attention au kilomètre 1OO; il y a une descente importante, un virage à angle droit sur la droite, un pont assez étroit, (sans parapet!) un virage à angle droit sur la gauche, et on remonte assez fort. Attention, il y a déjà un camion, au fond du ravin ! "

Une pente doit être dévalée à la même vitesse que la remontée ! Inutile de nous le dire deux fois.

 Partis en convoi, l'intervalle entre les véhicules, est commandé par la visibilité. Impossible de se tromper. On suit la poussière du camion qui précède. On se protège de cette poussière, non seulement par des lunettes, hermétiques, mais aussi par le chèche, dont on s'enveloppe la tête.

 A l'escale de FORT ARCHAMBAULT, nous avons pris confiance, dans notre matériel. MAIS C'EST FACILE, constatent les jeunots. OSER, C'EST POUVOIR !. Une fois reposés, nous continuons le voyage, à destination de FORT LAMY, où nous arrivons, fin Décembre 41.


 
 

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