OreilleG100

La Baraka d'un FFL 40



8.FORT LAMY

Y-Marzin-003b1.gif Le 23 Décembre 41, je suis affecté, à la 21eme Bie Cle de DCAL, et nommé Chef de pièce, du 40 Bofors, placé à 200 mètres du hangar d'aviation, de l'aéroport de FORT LAMY (Pièce du point sensible).

  D' autres Bofors sont placés, aux alentours, dans un rayon de un kilomètre.

 Mon personnel est composé de 25 Noirs, de 15 races différentes, et ne se comprenant qu'en français. Je suis donc, le seul blanc de la pièce. Nous sommes tous, logés dans des paillotes (Une pour moi,  tout seul).

 Le canon est en surveillance, à 3O° d'inclinaison, protégé par une murette de terre. Abri en terre également, pour les munitions, en caisses métalliques (Chargeurs de 4 cartouches).

 Le tube de rechange est à proximité, sur deux tréteaux. Il doit pouvoir remplacer, rapidement, celui qui est devenu trop chaud, en raison de la cadence rapide (Deux coups seconde).

 Le pointage est d'une grande simplicité. Droite ou gauche 1/2, 1, 3/2, ou 2 en direction, l'heure, pour le pointage en hauteur, (exemple: 8 h, gauche 3/2) ce qui fait que, très rapidement, j'arrive à former mes deux pointeurs en direction et en hauteur. Le chargeur- tireur, et les pourvoyeurs, ont un travail particulièrement facile, ne nécessitant pas une intelligence exceptionnelle.

 Tout l'accent est mis, sur la vitesse d'exécution, en raison des vitesses de plus en plus grandes,  des avions.

 Le premier, qui entend un avion, crie" Alerte avion", et le peloton de pièce d'alerte, bondit à son poste, demande la direction du suspect, et pointe sur l'avion, quel qu'il soit, ami ou ennemi. C'est un excellent exercice. Ayant une excellente oreille, étant sous ma paillote, j'entends souvent, l'avion, avant les NOIRS. Par contre, ils le voient avant moi, TOUJOURS, et ils annoncent:" Prêt", Prêt", avant que je ne l'aperçoive, moi même, petit point grandissant rapidement, dans mes fortes jumelles.

 Les avions amis devaient emprunter un couloir d'approche.

 Le 21 Janvier 42, vers l3 h 3O, donc à l'heure de la sieste: alerte avion. Il n'est pas dans le couloir. Il reste environ, à 3500 mètres d'altitude. Je fais charger à tout hasard, deux chargeurs de 4 cartouches. Sifflements caractéristiques, souvent entendus en ANGLETERRE, explosions du chapelet de bombes, incendie du dépôt d'essence.

 J'ai commandé" Feu", sans attendre la fin de l'incident. Le canon a tiré aussitôt. La dernière bombe est tombée, à 7O mètres de la pièce, et quelques éclats sont venus jusqu'à nous, sans résultat." Halte au feu"," Sûreté". L'avion, un Heinkel 111 (cent onze), s'est éloigné et a disparu.

Dans l'humour noir anglais, Que doit dire, le chargeur- tireur, avant de MOURIR ?-" IL DOIT DIRE : SURETE ! "

 Mes NOIRS ne se sont pas affolés, calquant leur attitude sur la mienne. Tout se passant tellement vite, on ne se rend compte de rien.

" Margis, Dieu avec nous, personne touché, maintenant nous, toujours avec toi". Rien de tel qu'un évènement semblable pour établir une confiance réciproque à toute épreuve.

 Peu de temps après, le Colonel INGOLD, accompagné de mon Lieutenant LECOLE (Commandant de Batterie) est arrivé. Après avoir reçu les honneurs, il m'a demandé:

" Vous avez tiré?"
" Oui, mon Colonel"
" Vous risquiez de le toucher?"
" Non, mon Colonel, il était à 35OO mètres au plus près, et les obus éclatent à 32OO (Autodestructeurs)".
" Alors, pourquoi avez vous tiré?".
" Pour le moral de la population".
" Et, là, vous avez bien fait!".

 Mon Commandant de batterie fut félicité, d'avoir une unité qui réagit.

 Ce qui est dommage, c'est que le quart du stock d'essence, a pris feu, et que nous n'y pouvions rien.

17-05-2005.Les compte- rendus allemands (Ce qui est normal), mais aussi français, officiels, présentent des erreurs, que je ne puis laisser passer sous silence, et dues au fait, qu'à part le Colonel INGOLD, personne n'est venu me demander ce qui s'était passé, alors que j'étais, et de loin, le mieux placé, pour en parler, aux premières loges, en quelque sorte.

N'ayant, ni carte, ni boussole, je ne puis parler des points cardinaux. On se débrouille dans la COLONIALE, et une seule feuille de papier fera l'affaire, pour suivre l'évènement, comme  si on y était.

Il sera facile à ceux qui disposent d'une carte, d'orienter la feuille.

Sur une feuille de papier, placez Haut, Bas, Gauche, Droite. Au tiers droit de la feuille, dans le sens Haut, Bas, tracez la piste d'aviation. En haut de la piste, sur la gauche, placez les deux hangars et, à gauche des hangars, des stocks d'essence. (Milieu de la feuille)

L'agglomération de FORT LAMY  n'est pas loin, à gauche de la feuille, mais pas sur la feuille.

Ma pièce de 40 BOFORS (Pièce du point sensible), est du côté FORT LAMY, au bord de la piste, et à 200 mètres des hangars.

Les avions amis devaient se présenter, perpendiculairement à la piste, la traverser, et passer par-dessus ma pièce, direction  FORT  LAMY.

La pièce était en ALERTE PERMANENTE, des premières lueurs du jour, jusqu'à la tombée complète de la nuit.

Tout BRUIT D'AVION était entendu, longtemps à l'avance, bien avant sa présentation sur le terrain.

Le premier, qui entendait un avion, criait ALERTE AVION, aussitôt FELICITE, par ses camarades, car c'était un JEU, de savoir qui l'entendrait le premier. Parfois c'était moi, dans le silence de ma paillote.

Le peloton de pièce d'alerte, bondissait, JOYEUSEMENT, C'est ça les NOIRS !), à son poste, pointait sur l'avion, annonçait " PRET "-" PRET " et le suivait, jusqu'à son immobilisation complète, près des hangars.

A la fois une DISTRACTION et, surtout, un excellent entraînement.

La pièce n'avait donc pas BESOIN d'être ALERTEE, par QUI QUE CE SOIT, RADAR ou autres.

Son personnel, nombreux et surtout sérieux, comme le sont les NOIRS, dont la réputation n'est plus à faire,  (Elle est LEGENDAIRE !) suffisait,  AMPLEMENT.

AUCUN AVION ne peut se vanter de nous avoir, un jour, SURPRIS.

Cela aurait été dû à un MANQUE TOTAL  DE CONSCIENCE PROFESSIO NNELLE, IMPENSABLE,  CHEZ LES   F.F.L.

Et encore moins, si cela est possible, par le HEINKEL 111, venu le 21-1-42, à l'heure de la sieste, nous rendre,  mais PRUDEMMENT,  visite.

DETECTE encore plus vite que les autres avions, du seul fait qu'il volait à une altitude d'environ 3 5OO mètres, venant d'une direction, pour nous, légèrement à gauche des hangars, soit,  environ,  à 1 800 millièmes à gauche du couloir d'approche des avions amis.

Aussitôt POINTE, et PIECE APPROVISIONNEE, avec deux chargeurs de quatre cartouches.

ET AUSSITOT IDENTIFIE,  les ailes caractéristiques du HEINKEL 111,  ne pouvant tromper le MDL MARZIN, assez fort en GUET AERIEN et disposant de fortes jumelles.

IL NE FALLAIT, SURTOUT, PAS TIRER TROP TOT, l'avion étant trop haut, donc trop loin, et il aurait été IDIOT, de lui dévoiler, INUTILEMENT, la position du BOFORS,  QU' IL CRAIGNAIT, mais n'a PAS VU.

Et, de plus, cela aurait été une  FAUTE TRES  GRAVE .

Il FALLAIT attendre que l'avion, qui venait droit sur ma pièce, (Qu'il n'a toujours pas vue !) ne se SENTANT pas attaqué, PRENNE CONFIANCE, ET DESCENDE, afin de pouvoir faire un bombardement efficace, suivi d'un mitraillage sérieux, qui AURAIENT FAIT DE GROS DEGATS.

Nous aurions alors, pu discuter, A ARMES EGALES, et, peut-être, qui sait ? L'aurai-je ABATTU ! Ma citation à l'ordre de la division, en 1945, salue ma participation PREPONDERANTE, dans la destruction de six chasseurs ennemis et  l'endommagement de quatre autres.

PAS SI BETE L'ALLEMAND ! Ayant reçu pour mission de bombarder FORT LAMY, déjà un BEL EXPLOIT, il a, avec juste raison, ayant encore 1 500 kilomètres à parcourir, pour rentrer, jugé préférable de ne pas chercher des EMBETEMENTS, (Ils viennent tout seuls !) de continuer sa route, en ligne droite, à la même altitude, donc EN TOUTE SECURITE , de larguer ses 16 bombes de 50 kilos, un peu AU HASARD, (Qui, parfois, fait bien les  choses !) au dessus du stock d'essence et de rentrer, avec les honneurs, BIEN MERITES de la guerre.

Ce sont des éclats de bombes qui ont incendié les 400 000 litres d'essence sur les 2 500 000 disponibles. (Dont les Allemands n'avaient pas connaissance)

Les raisons pour lesquelles  j'ai tiré, QUAND MEME, sont expliquées plus haut.

Ce n'était plus un problème de DCA, insoluble, mais de MORAL.

Le bulletin de victoire allemand, mais c'est de bonne guerre, prête à sourire. Il aura, tout de même, fait plaisir à HITLER !

Les yeux rivés sur le spectacle de l'incendie,  les Allemands n'ont pas vu les huit obus du BOFORS qui se dirigeaient, vers eux,  en pure perte,  d'ailleurs, éclatant à 3 200  mètres, de la pièce.

Les dix avions ne pouvaient pas être détruits, car il n'y en avait pas sur le terrain.

Ils étaient bien à l'abri,  dans les deux hangars non endommagés.

L'activité de la base aérienne (neutralisée pour plusieurs semaines) n'a pas été interrompue un seul jour.

Sept blessés à déplorer. (Cela, ils ne le savaient pas !)

Plus d'un an d'alerte aérienne pour un seul avion ennemi, mais je tenais à ce que chacun sache, que mes braves NOIRS, n'ont jamais été pris en défaut, MERITANT la profonde admiration que j'ai toujours pour eux, et que je revois, comme si c'était hier, en dépit de mes 84 ans, le 27 Mai prochain.

FIN DE L' INSERTION,  du 17-5-2005, qui permettra, peut-être, aux historiens sérieux, (Il y en a !) de faire les corrections sur tout ce qui a été écrit sur le BOMBARDEMENT de FORT LAMY.

         Sur ce terrain d'aviation, nous avons vu passer, de plus en plus d'avions: Lysander, Potez 25, Dewoitine 338, Dakota (DC3), Blenheim, Hurricane, P 4O, P 38, Spitfire, B 25, et puis un jour, des Beaufighters. Alors qu'une sentinelle était suffisante, (Une sentinelle NOIRE, c'est du sérieux !), pour garder un convoi de plusieurs avions, deux sentinelles étaient requises, pour garder un seul Beaufighter (Secret de fabrication à préserver).

 Avec tous ces passages d'avions, l'instruction était grandement facilitée, et j'eus de quoi former,  plusieurs pelotons de pièce.

 Question discipline, si l'un de mes hommes faisait une bêtise, il trouvait normal d'être puni. Toute faiblesse de ma part, aurait été très mal interprétée. Alors je leur donnais le choix: la punition réglementaire, qui se traduirait, par des jours de prison, avec retenue sur la solde, ou alors, deux gifles, au rassemblement. La réponse était toujours la même:" Deux gifles, Margis". Et, devant tous ses camarades, il recevait une gifle à droite, puis une gifle à gauche. La faute était désormais pardonnée, et plus personne n'en parlait!

 Les avions n'étaient pas les seuls, à atterrir et à décoller, dans notre champ de vision. Il y avait aussi les marabouts, et les grues couronnées, qui couraient de plus en plus vite, de toute la vitesse de leurs pattes, avant de déployer leurs ailes, et de quitter la terre ferme. Pour l'atterrissage, ils devaient courir sur une bonne distance, avant de pouvoir s'immobiliser. Les outardes étaient également très nombreuses. D'autres oiseaux, minuscules, volant en bande compacte, semblaient changer de couleur, à chaque changement important de direction.

 Notre Lieutenant, faisant un jour, fonction d'avocat, au profit d'un NOIR, commença sa plaidoirie de la façon suivante:" Etrange pays, où les capitaines sont des poissons, les juges des oiseaux, et les avocats des fruits!".

 Notre personnel, étant assez nombreux, pouvait bénéficier de permissions en ville. Il suffisait pour cela, de bien travailler, et de les mériter.

 L'alerte aérienne, finissant avec la tombée complète de la nuit, les Européens pouvaient ensuite, se retrouver au P. C., ou dans une autre pièce, pour des repas en commun, commémorer des fêtes, anniversaires, occasions de déclamer tout le répertoire colonial. Pot-pourri, d'une durée impressionnante !

 Question climat, il fait très chaud, et l'on boit, tous les jours, de très nombreux litres d'eau, qui se tient bien fraîche, dans des gargoulettes (En tout cas, elle paraît l'être).

 Ce qui est impressionnant, c'est la saison des pluies. La sentinelle prévient de l'arrivée de l'orage, et l'on débranche, aussitôt, les téléphones, métalliques, modèle 32. En cinq minutes, le nuage de poussière arrive, remplacé par les gros nuages noirs, vite zébrés par les éclairs. Le tonnerre se fait entendre, et la pluie tombe,  drue, inondant tout, remplissant les marigots, occupés par quelques caïmans, et puis l'orage s'éloigne, le ciel bleu reparaît, et le soleil se dépêche de tout assécher, ce qui est réalisé, deux heures plus tard. On rebranche les téléphones, dès la fin de l'orage.

. A 17 h, arrivée des moustiques, qui envahissent tout (Densité: un au dm3) et les geckos commencent à se régaler. Le soir, on mange sous la moustiquaire. Ensuite on dort, sous la moustiquaire, après y avoir invité, un ou deux geckos, pour s'occuper des moustiques, infiltrés sans autorisation.

 Contre le paludisme, au rassemblement, tous les matins, nous absorbons, tous, en commençant par moi (il faut donner l'exemple!), une cuillerée de détestable quinine liquide.

 Fin janvier 43, nous avons perçu trois motos, des Nortons, En 2eme, on peut déjà rouler à 8O KMH, et il y a quatre vitesses. J'en reçois une, et commence à me familiariser, avec ce beau jouet. Un de mes camarades, à qui j'ai voulu donner une première leçon, a accéléré assez fort, et embrayé trop vite. Le résultat ne s'est pas fait attendre: la moto est bien partie, mais mon camarade est resté sur place. A recommencer, en changeant de tactique.

 Le 1er Mars 43, notre batterie change de nom, et devient la 3eme batterie coloniale de DCA légère. De la 2eme DIVISION FRANCASE LIBRE (2eme DFL).

Notre PATRON, LECLERC, que j'ai vu plusieurs fois, alors qu'il venait, à cheval, accompagné d'un ordonnance NOIR, également à cheval, visiter ma pièce, ce qui donnait lieu au cérémonial suivant : Dès qu'il était à 5O mètres : Alerte avion, simulacre d'exercice, peloton de pièce, rassemblement, repos, garde à vous, et je lui présentais la pièce.

NOTRE  PATRON,    LECLERC,  DONC, A  TENU  PAROLE :

N  O  U  S          P   A   R   T   O   N   S !

 

DES RAPPORTS ET DES RECITS…


 Que  j’ai lus, sur le bombardement de FORT LAMY, le 21-1-42, à l’heure de la sieste, par le HEINKEL 111 de THEO BLAICH, ne correspondent pas à ce que j’ai VU, en tant que Chef de pièce du 40 BOFORS du point sensible, à 200 mètres des hangars et à 70 mètres de la dernière des 16 bombes de 50 kilos, la plus au SUD du chapelet.

DONC, LE MIEUX PLACE, POUR DECIDER, CE  QU’IL  FALLAIT FAIRE : TIRER,  INUTILEMENT, OU NE PAS TIRER DU TOUT !

J’ai lu que l’avion serait venu du SUD, comme les avions AMIS.

DOUBLE  ERREUR : Les amis viennent de l’Est, perpendiculairement à la piste, la traversent et passent par-dessus ma pièce, direction FORT  LAMY. (Tout proche !) (Les hangars sont à 200 mètres, au Nord.) 
Le HEINKEL 111 s’est présenté, légèrement à gauche des hangars, au dessus des stocks d’essence, soit à 1 800 millièmes à gauche du couloir d’approche des avions amis à une altitude de 3500 mètres, lui permettant de passer au dessus de la 1/2 sphère DANGEREUSE, d’un rayon de 3 200 mètres, centrée sur ma pièce, de 40 BOFORS, dont les obus, autodestructeurs, ne vont pas PLUS LOIN.
                                  (THEO BLAICH LE SAIT !)
En ligne droite, droit sur ma pièce, qu’il n’a PAS VUE, parce qu’il était TROP HAUT. (Ma pièce, dans son alvéole, n’était pourtant pas CAMOUFLEE DU TOUT !) Donc dans le gisement 6 200, autrement dit, il venait, non pas du SUD, mais, pratiquement du NORD !

 J’ai lu qu’il aurait survolé FORT LAMY à 14 h et qu’il aurait commencé son attaque du terrain à 14 h 30 ! Où est-on allé chercher cela ? FORT LAMY et le terrain sont à UN kilomètre de distance ! Il serait donc resté au DESSUS DE NOUS, pendant une demi-heure.    (SANS ETRE APERCU !)

PAS ETONNANT QUE DES GENS ONT PU PENSER QUE LA DCA DORMAIT !!!


C’est beaucoup, surtout qu’il est écrit qu’il avait contourné FORT LAMY par le SUD, pour tromper la vigilance de la DCA ! (Chose absolument IMPOSSIBLE !) (MES NOIRS VEILLENT !) (RIEN NE LEUR ECHAPPE !)

Je pense donc, que ce paragraphe est à SUPPRIMER ! D’autant plus que THEO BLAICH ayant des SOUCIS POUR SON CARBURANT, n’avait pas une demi-heure à GASPILLER, inutilement.

 J’ai lu que l’avion était à l’altitude de 1 500 mètres. Alors là, j’aurais été le plus HEUREUX  des artilleurs de FTA. L’avion venant DROIT SUR NOUS. (UN VRAI SUICIDE !) Ayant plein de munitions, un peloton de pièce, bien entraîné, je ne pouvais pas le RATER, et ce brave HEINKEL 111 ne serait pas rentré. Il aurait été ma 1ere VICTIME !

 Quant à mes noirs, ils auraient été fous de joie. Oui, mais cela est encore du domaine du REVE ! (L’auteur, de ce rapport OFFICIEL, se trouvant à la base, aurait dû me convoquer, après l’alerte diurne, et il n’aurait pas écrit que l’avion n’avait pas été identifié, qu’on avait tiré, beaucoup trop tard ! Et surtout que l’avion volait à l’altitude de 1 500 mètres, laissant supposer qu’une équipe de pièce, incapable de démolir un objectif aussi rapproché, ne devait  pas être bien entraînée !) (Je lui aurais dit que c’était un HEINKEL 111, qu’il ne RISQUAIT rien du fait, que les éclatements de mes huit obus de 40, tirés POUR LE MORAL DE LA POPULATION, un peu plus loin que la verticale de ma pièce, n’arrivaient pas jusqu’à lui, HORS DE PORTEE !)

J’ai lu que l’avion avait été détecté et identifié trop tard. Mes noirs l’avaient entendu il y avait une belle lurette  et le visaient, consciencieusement, COMME TOUJOURS. Et dans ses fortes jumelles, le MDL MARZIN avait TOUT DE SUITE, reconnu le HEINKEL 111, à cause de ses ailes caractéristiques, ne pouvant tromper, un seul instant, un Chef de pièce de 40 BOFORS ! (Ayant, comme les autres chefs de pièce de 40 BOFORS de FORT LAMY, suivi, en ANGLETERRE, un cours de GUET AERIEN très poussé.)

J’ai lu que les deux BOFORS ont tiré beaucoup trop tard, ce qui fait que les Allemands ne s’en sont même pas aperçus.
Le 2eme BOFORS, trop loin des hangars, n’a, avec juste raison, pas JUGE utile de tirer.
Et moi, j’ai tiré, DES QUE J’AI ENTENDU le sifflement caractéristique des bombes, mes huit obus, dans la direction de l’avion, AU DESSUS DE NOUS,  que mes NOIRS visaient, NON PAS POUR DETRUIRE L’AVION, INACCESSIBLE, (Les éclatements étaient entre l’avion et nous), mais pour le MORAL DE LA POPULATION, raison pour laquelle, le Colonel INGOLD m’a FELICITE !

Les Allemands disent qu’ils ont bombardé à l’altitude de 2 500 mètres. (ENCORE UN MENSONGE !) Ils étaient au dessus de nous lorsque nos obus arrivaient dans leur direction, et dont les éclatements, à 3 200 mètres , VUS DANS MES JUMELLES, étaient en dessous d’eux, ce qui veut dire que l’avion était bien à 3 500 mètres, INTOUCHABLE.

S’il avait été à l’altitude de 2 500 mètres, j’aurais VU mes obus passer derrière lui, indiquant que ma correction angulaire, TROP FAIBLE, ETAIT BONNE (Puisque l’avion s’en va, et que sa vitesse angulaire DIMINUE). Mon tir aurait été repris, INSTANTANEMENT, et mes obus suivants auraient rattrapé l’avion ! (Avant de passer devant lui, s’il n’avait pas été TOUCHE !

THEO BLAICH est trop intelligent, pour risquer, INUTILEMENT, une chose pareille !
 PREUVE de plus qu’il faut se méfier des rapports officiels ! Avis aux HISTORIENS !

 Les Allemands, tellement contents d’admirer les 400 000 litres d’essence en flammes, n’ont  MEME PAS VU,  les éclatements de nos obus  (En dessous d’eux !) et sont persuadés qu’il n’y avait pas de DCA ! (Etonnés, ils ont même dit : « DORMENT- ILS ? »!) (EH NON !)

J’ai lu qu’un homme de troupe, français, présent à FORT LAMY, le 21-1-42, et  fait prisonnier un peu plus tard, aurait dit aux Allemands, qu’à FORT LAMY, ON avait été tellement SURPRIS, par l’arrivée d’un avion allemand, qu’ON avait oublié d’alerter   LA DCA !
(Cela a dû faire plaisir aux Allemands !) (MAIS QUI ?   : ON ?)

INUTILE de l’alerter, elle était en ALERTE PERMANENTE ! Et, pour tromper la vigilance de mes NOIRS, il faut se LEVER DE BONNE HEURE !

Un rapport dit qu’après le bombardement, l’avion est descendu, en virant à gauche.

Cela s’est passé en dehors de mon champ de vision, mais LOGIQUE, l’avion ne risquant PLUS RIEN, et consommant moins de carburant à une altitude moins élevée.

D’APRES CE QUE J’AI VU, il me semble donc LOGIQUE de PENSER, que THEO BLAICH, ayant des SOUCIS DE CARBURANT, n’a pas TRAINE EN ROUTE, qu’il a fait un SEUL PASSAGE, en ligne droite, qu’il est ARRIVE par le NORD, VOYANT les stocks  d’essence, ne pouvant pas les RATER, n’est PAS DESCENDU de ses 3 500 mètres, inutilement, EN TOUTE SECURITE, s’est DEPECHE de larguer ses 16 bombes de 50 kilos, au HASARD ! (Dont AUCUNE N’EST TOMBEE sur les fûts !). L’imprécision du largage est due à l’altitude ! (Heureusement, pour lui, les ECLATS, ont mis le FEU à l’essence.)

Puis il a viré à gauche, est descendu du fait qu’il ne risquait plus rien, et s’est DEPECHE DE RENTRER !

SA MISSION A REUSSI : IL A BOMBARDE FORT LAMY ! (HITLER EST CONTENT !)

Tout ce qui a été BRODE en dehors de ce que j’ai VU,  n’est que LITTERATURE. LAISSANT, MALHEUREUSEMENT, CROIRE QUE, PEUT- ETRE, il y avait eu des NEGLIGENCES, alors que mes NOIRS ne méritent que des ELOGES !

Le bulletin de victoire allemand, très important pour la PROPAGANDE, comporte des erreurs, qu’on peut qualifier de MENSONGES. Il ne pouvait pas y avoir 10 avions détruits, du seul fait, qu’il n’y en avait pas sur la piste. (Ils étaient tous, dans les hangars, intacts !)

Quant à la base, neutralisée pour plusieurs semaines, elle a continué à fonctionner normalement, sans la MOINDRE INTERRUPTION.

400 000 litres d’essence ont pris feu. Les Allemands ne savaient pas qu’il y en avait 2 500 000 de disponibles !

Par contre, il y a eu sept blessés et cela, ils ne le savaient pas.

Plus d’un an d’alerte, des premières lueurs du jour, jusqu’à la tombée complète de la nuit. Nul BESOIN DE RADAR. Mes Noirs veillent ! INUTILE DE LEUR DIRE DEUX FOIS LA CONSIGNE, dont le RESPECT, CHEZ EUX, EST LEGENDAIRE !

AUCUN AVION NE NOUS A SURPRIS !

Seul, le HEINKEL 111 n’a pas emprunté le couloir d’approche des avions amis. DONC détecté, LONGTEMPS EN AVANCE et, aussitôt, IDENTIFIE. S'il s'était descendu, suffisamment, pour bien placer ses bombes et effectuer un mitraillage en règle, qui aurait fait de gros dégâts, mes noirs et moi, aurions eu le grand plaisir de le CONTRARIER ! Seulement THEO BLAICH N’EST PAS UN IMBECILE. Il est resté au dessus de 3200 mètres d'altitude, pour ne pas risquer d’être atteint, INUTILEMENT, par un obus de 40 BOFORS éventuel.

LA SECURITE AVANT TOUT !

Tous les AVIONS amis ou le premier du convoi, ont, TOUS, été visés, longtemps avant leur arrivée sur le terrain,  et jusqu’à leur immobilisation complète, près des hangars. C’était, à la fois, une DISTRACTION et un excellent ENTRAINEMENT. (DANS LA BONNE HUMEUR, mes NOIRS aimant la PLAISANTERIE, tout en faisant, consciencieusement, leur travail !) Aucun avion ennemi après ce HEINKEL 111, le 21-1-42.
 Si  un avion ennemi avait emprunté le couloir d’approche, il aurait, comme les autres, été pointé, longtemps en avance et, AUSSITOT IDENTIFIE. Les Sous- Officiers, chefs de pièce de 40 BOFORS de FORT LAMY, ayant suivi, en ANGLETERRE, un stage de GUET AERIEN, très poussé. Prenons le cas de trois d’entre eux : GLOAGUEN a commandé la 1ere batterie du 22eme GC FTA de la 2eme DB et a terminé sa carrière comme Colonel, CALLAC a commandé la 4eme batterie du 22eme GC FTA de la 2eme DB et a terminé sa carrière, comme Commandant. Quant à moi, le MOINS INSTRUIT (Maths Elem) j’ai été l’Adjoint du Cdt de la 4eme Bie du 22eme GC FTA, de la 2eme DB, (La batterie qui a détruit ou endommagé 13 avions), puis nommé Capitaine, au CHOIX, le 1er-7-52, lors de mon départ, pour mon 3eme séjour volontaire en INDOCHINE, Cdt de l’Artillerie du Secteur BAC NINH- PHU LANG THUONG, ce qui m’a permis, parfois, d’assumer, avec le plus grand plaisir, et une efficacité reconnue (Dans les FTA, on a l’habitude de réfléchir VITE !) des fonctions de Commandant opérationnel, récompensées par ma 3eme citation.
Je suis heureux d’avoir eu des NOIRS sous mes ordres ! (C’est surtout en INDOCHINE, que je les ai le plus, regrettés !)

A 84 ans, ils sont toujours PRESENTS dans ma MEMOIRE !

                              ILS ONT BIEN SERVI LA FRANCE !

Mais, malgré leur BONNE VOLONTE, ils sont absolument INCAPABLES, de détruire un objectif HORS DE PORTEE !!

Pour plus de détails, on peut lire LA BARAKA D’UN FFL 40 sur le site :

http://www.anovi.org  (Cliquer sur 39-45, documents, témoignages Yves MARZIN, Bombardement de FORT LAMY.

Ou sur le site : http://membres.lycos.fr/marzinyv/   08-FORT LAMY

Le Colonel GLOAGUEN, mon ami, FFL 40, lui aussi, et avec qui, nous avons fait les mêmes campagnes, y compris notre premier séjour en INDOCHINE, et qui se trouvait à ZOUAR, le 21-1-42, m’a promis qu’à la prochaine édition du MAGNIFIQUE LIVRE : L’ODYSSEE DE LA COLONNE LECLERC, on tiendra compte de mon témoignage. Un GRAND MERCI pour mes NOIRS, dont les DESCENDANTS peuvent être FIERS !


ITINERAIRE DU HEINKEL 111 le 21-01-1942, à FORT LAMY



Dans mon récit « LA BARAKA D’UN FFL 40 », dont les 343 pages, sont, maintenant, dans INTERNET, sur le site STOLVEZEN  (Taper : jeanclaude.hyrien.free.fr), j’ai, abondamment,  parlé de ce bombardement, d’abord, dès 1991, puis, en 2005, avec mes deux insertions : BOMBARDEMENT DE FORT LAMY et surtout,  DES RAPPORTS ET DES RECITS, expliquant, clairement, ce qui n’était pas bien difficile, qu’un canon de 40 BOFORS, dont la portée n’est que de 3 200 mètres, ne devait, SURTOUT, pas tirer sur un HEINKEL 111, immédiatement identifié, tout heureux de pouvoir nous NARGUER, SANS RISQUE, du haut de ses 3 500 mètres d’altitude !

Il aurait été IDIOT et INUTILE de dévoiler la position des deux BOFORS, dont le mien, au point sensible, était à 200 mètres au SUD des deux hangars ; au bord de la piste, côté FORT LAMY, à 70 mètres de la dernière des 16 bombes de 50 kilos, la plus au SUD du chapelet. DONC L’AVION VIENT DU NORD !

Les Allemands, trop hauts, ne nous ont  même pas vus, et ont pensé qu’il n’y avait pas de DCA, ou, alors, qu’elle DORMAIT, ce qui peut paraître normal, à l’heure de la SIESTE, à un CIVIL, mais pas à ceux qui ont eu le privilège de commander des NOIRS, et qui savent que LEUR VIGILANCE, n’est pas LEGENDAIRE, pour rien !

Le peloton de pièce, à son poste, dès que l’avion a été entendu, c'est-à-dire, encore loin, a espéré, en VAIN, que l’avion ennemi descende, afin que le chargeur- tireur ait le plaisir d’entendre le commandement « FEU », avant le sifflement caractéristique des bombes.

Les Allemands, tellement contents de voir les 400 000 litres d’essence, en flammes, (Sur les 2 500 000 litres de disponibles et dont ils n’avaient pas connaissance !) n’ont même pas vu les éclatements de mes huit obus EN DESSOUS D’EUX ! (Confirmant qu’il était bien à 3 500 mètres, INTOUCHABLE !)

(Connaissant, maintenant, la prédilection de PAUL CARRELL, pour le MENSONGE, je me demande si, dans  LES RENARDS DU DESERT, il feint de ne pas les avoir vus, afin de ridiculiser DAVANTAGE, la DCA française !)

J’avais tiré, non pas pour atteindre l’avion, inaccessible, mais POUR LE MORAL DE LA POPULATION, et le Colonel INGOLD m’avait FELICITE. !
 
Ce bombardement, aux résultats militaires MINABLES, n’entravant en rien les préparatifs de notre PATRON LECLERC qui vont réserver de grosses surprises aux Italiens, d’abord, puis aux Allemands eux- mêmes, STUPEFAITS,  à KSAR RHILANE, aurait pu passer INAPERCU, si un certain PAUL CARRELL ne s’était pas mêlé de nos affaires !

En 2005, le livre LES OFFICIERS FRANÇAIS DU 2Oeme SIECLE, me remet en contact avec le Colonel GLOAGUEN et le Commandant CALLAC, deux FFL du 1er-7-40, évadés en barque de notre Finistère natal, comme moi !
(Des amis POUR LA VIE !)

Ceci me permet de lire deux livres MAGNIFIQUES :
L’ODYSSEE DE LA COLONNE LECLERC et HISTORIQUE DU 22eme GCFTA DE LA 2eme DB.

Dans ces deux livres, il est question du bombardement de FORT LAMY, sans référence française, mais tenant compte de ce que les Allemands ont écrit sur la question et SURTOUT SUR CE QU’ECRIT LE GENERAL INGOLD (TROMPE par le croquis de l’itinéraire, du HEINLEL 111, IMAGINAIRE,  de PAUL CARRELL, attaquant PAR LE SUD !)

RIEN NE CORRESPOND A CE QUE J’ AI LU, VU,  NI au RAPPORT DU CDT NOEL, Cdt la BASE AERIENNE DE FORT LAMY.

Le 18-5-2005 je place mon insertion BOMBARDEMENT DE FORT LAMY au chapitre 08 FORT LAMY, que les EDITIONS ANOVI publient, immédiatement, dans INTERNET (www.anovi.org ):
   39-45  -Documents -Témoignages de combattants, ou Guerre aérienne- Bombardement de FORT LAMY.

En Août 2005, DES RAPPORTS ET DES RECITS sont publiés dans LA BARAKA D’UN FFL 40, sur le même chapitre 08 FORT LAMY.

A 84 ans, (Il était temps !) je suis heureux d’avoir pu  rétablir LA VERITE, à savoir que LA DCA DE FORT LAMY N’A, JAMAIS, ETE PRISE EN DEFAUT, MAIS QU’ELLE EST INCAPABLE D’ABATTRE UN AVION HORS DE PORTEE.

Quant à NOS NOIRS, ILS MERITENT TOUTE NOTRE RECONNAISSANCE et surtout que personne n’essaye de tromper la vigilance d’une sentinelle noire. IL LUI EN CUIRA !

D’après ce que j’ai LU, VU, et d’après le rapport du Cdt NOEL, je sais, maintenant, que l’avion venant du LAC TCHAD (AU NORD, LEGEREMENT OUEST DE FORT LAMY), excellent repère, a suivi le CHARI qu’il a coupé à hauteur de AIR HOTEL, a vérifié son altitude à 3 500 mètres, s’est aligné sur les hangars, visibles de loin, est passé à droite des hangars (Laissant la ville de FORT LAMY, immédiatement sur  sa droite) ; pour larguer ses 16 bombes AU HASARD, au dessus des stocks d’essence, EN TOUTE SECURITE, les obus du 40 BOFORS, (SOUS  lui, mais qu’il n’a pas vu !), éclatant à 3 200 mètres ! Il s’est éloigné de la zone DANGEREUSE, puis il a viré A GAUCHE et est descendu, afin de consommer moins de carburant, SA HANTISE, car avant d’arriver au LAC TCHAD, il a subi une tempête qui l’a obligé à monter et à GASPILLER de l’essence. Il a des craintes pour son retour, et doit, maintenant, accomplir sa mission, par LE CHEMIN LE PLUS COURT.(Pas question de se PROMENER !)

Il a disparu à l’horizon au CAP 20 DEGRES.

Autrement dit, venu du NORD il est retourné au NORD par le chemin le plus efficace et le PLUS COURT. THEO BLAICH n’est pas un IMBECILE ! Son exploit : Bombarder FORT LAMY, à 1 500 Kms de sa base CAMPO UNO, EN TOUTE SECURITE, nous l’avons salué ,comme il se doit, en adversaire LOYAL !

PAUL CARRELL écrit LES RENARDS DU DESERT, dans l’intention de glorifier les vaillantes troupes de ROMMEL.

Décrire le bombardement de FORT LAMY, tel qu’il s’est réellement, passé, ne convient PAS DU TOUT à PAUL CARRELL. (Ce n’est pas très GLORIEUX !) (A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire !) (Aucun intérêt, pour ses lecteurs)

Il profite de ce que le lecteur ne sait rien de ce qui s’est passé, que THEO BLAICH n’a plus de bombes, donc qu’il rentre, en espérant qu’il aura assez de carburant.

Il reprend l’affaire, à son compte, au moment où l’avion survole FORT LAMY, vers 14 h.

Il ne laisse pas THEO BLAICH larguer ses bombes, TOUT DE SUITE. De 3 500 mètres, il le fait descendre à 2 500, c’est beaucoup plus DANGEREUX !

Le lecteur commence à trouver que cela devient intéressant !

Il lui fait contourner FORT LAMY par le SUD, avec son chargement de 800 kilos de bombes (Qu’on aurait pu larguer avant, ce qui aurait été bon pour la consommation d’essence, mais il n’en a cure !)(Cela aussi est dangereux), pour tromper la vigilance de la DCA FRANCAISE (Impossible, mes NOIRS VEILLENT !) (RIEN NE LEUR ECHAPPE !)

Après cette PROMENADE INUTILE, militairement RIDICULE ! D’UNE demi-heure, (En parfaite contradiction avec le BON SENS de THEO BLAICH !) il le laisse, ENFIN, larguer ses bombes.
Le lecteur a été tenu en haleine, car il faut craindre les 40 BOFORS, capables de faire du gros dégât sur un avion, volant à 2 500 mètres d’altitude. (EN ZONE ENNEMIE !) Il ne sait, probablement,  pas, non plus,  que FORT LAMY et le terrain sont à UN kilomètre de distance, et qu’il y a donc des incohérences, dans le récit de PAUL CARRELL. De toutes façons, il a de quoi être satisfait, ce qui est le but de l’auteur ! Vérité historique ? Quelle importance ? PAUL CARRELL est un écrivain, dont le but est d’intéresser, de satisfaire  le lecteur. PAS un HISTORIEN !.

Ce parcours TRES DANGEREUX  prouve que THEO BLAICH EST TRES COURAGEUX.

Donc PAUL CARRELL a réussi à glorifier THEO BLAICH, à RIDICULISER  la DCA FRANCAISE qui n’a pas tiré DU TOUT. ELLE DEVAIT DORMIR ! (Elle n’a pas l’habitude de tirer sur les avions IMAGINAIRES !) (INVISIBLES !) (Le vrai HEINKEL 111 de THEO BLAICH a une demi-heure d’avance et file vers le NORD !) (Le HEINKEL 111 de PAUL CARRELL n’aura aucune difficulté à le rattraper, INSTANTANEMENT !) (Merveille de la LITTERATURE, qui n’a pas à se soucier des difficultés, ni des INCOHERENCES !)

Mais ce que PAUL CARRELL ne savait pas , qu’il n’avait, probablement, pas imaginé, c’est que son croquis de l’itinéraire  de l’avion, correspondant à son récit, et l’altitude de 2 500 mètres, allaient PROVOQUER LA ZIZANIE CHEZ LES FRANÇAIS !( UN COMBLE !)

Le GENERAL INGOLD, encore Colonel, m’avait félicité à FORT LAMY, pour avoir tiré POUR LE MORAL DE LA POPULATION.

Quelque temps plus tard, (Tandis que je m’occupe d’HO CHI MINH !) il tombe, PAR HASARD sur la traduction  des RENARDS DU DESERT de PAUL CARRELL

Quelle chance ! : Avoir la version allemande sur le bombardement de FORT LAMY !

Et voilà qu’une affaire banale, d’une simplicité enfantine,  va se compliquer SERIEUSREMENT ! (Jusqu’à mettre en doute la VIGILANCE LEGENDAIRE DE MES NOIRS !) (Quant au Chef de pièce, le lecteur doit penser, avec juste raison, qu’il n’est pas sérieux et devrait être CASSE !) (RIEN QUE ça !)

 Le Général INGOLD  élimine les MENSONGES trop CRIARDS (Hangars volant en éclats, 10 avions détruits alors qu’il n’y en avait pas sur la piste, base neutralisée pour des semaines, ainsi de suite. (Tous ces mensonges auraient fû l(inciter à la méfiance !

Par contre, il retient (POUR VRAI !) que l’avion a attaqué PAR LE SUD, et que l’avion, étant à 2 500 mètres d’altitude, le MDL MARZIN aurait dû tirer, et SURTOUT, ne pas lui dire que l’avion était venu PAR LE NORD !(Ce qui est, pourtant, la REALITE !)(PAUL CARRELL a de quoi être SATISFAIT !)

PAUL CARRELL a lu quelque part qu’A VAINCRE SANS PERIL, ON TRIOMPHE  SANS GLOIRE mais il a lu, également : MENTEZ, CALOMNIEZ, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE !
IL NE S’EN PRIVE PAS ET DOIT JUBILER !

Une victime inattendue :(TROMPE par PAUL CARRELL, le Général INGOLD écrit un nouveau texte sur le bombardement de FORT LAMY.

 - « N’a tiré que tardivement » (La pièce n’avait pas à tirer sur un objectif hors de portée !)(Le chef de pièce, SEUL, doit juger s’il faut tirer, ou ne pas tirer !) (Elle avait tiré dès le sifflement des bombes, mais POUR LE MORAL DE LA POPULATION) (Et les éclatements des huit obus étaient en dessous de l’avion !)

 - « N’ayant pas identifié assez tôt l’appareil ennemi » (Le HEINKEL 111 a été identifié DES  qu’il a été aperçu à cause de ses ailes caractéristiques, ne pouvant tromper, UN SEUL INSTANT, un chef de pièce de 40 BOFORS !)

 - « Le choix de la direction d’attaque (venant DU SUD)- ???? ! - (ERREUR GROSSIERE, IL VIENT DU NORD !)

 - « HEURE DE LA SIESTE » (Le HEINKEL 111 a fait tellement de bruit, à 3 500 mètres d’altitude que tous mes NOIRS étaient VITE SUR PIED,  pour contempler cet avion ennemi, qui ne voulait pas descendre)

 - « Notre personnel a cru jusqu’au moment du largage des bombes qu’il s’agissait d’un avion allié » (MAIS,  PAS DU TOUT !)

Les auteurs français, qui étaient à ZOUAR, ne savaient rien de ce qui s’était passé à FORT LAMY et ont fait confiance au Général INGOLD, que nous admirions et qui mérite, toujours, notre profond respect, mais, HABILEMENT TROMPE PAR PAUL CARRELL, dont le croquis de l’itinéraire ne laisse planer AUCUN DOUTE : L’AVION A ATTAQUE PAR LE SUD.(Mais il est IMAGINAIRE, et le Général INGOLD ne l’a pas DEVINE  !) (BERNE !)

Si le Général INGOLD avait pris la peine de faire un croquis du terrain, qu’il connaissait, avec son orientation, il ne pouvait pas NE PAS S’APERCEVOIR , que la DERNIERE des 16 bombes, dont je lui avais fait voir l’impact, à 70 mètres de ma pièce, à 200 mètres au SUD des hangars, ne pouvait MANIFESTEMENT, pas être LA PREMIERE des bombes de PAUL CARRELL, donc, que le croquis qu’il avait sous les yeux ne pouvait, en aucun cas correspondre à l’itinéraire réel de l’avion.

IL AURAIT CONCLU que c’était UN MENSONGE DE PLUS. Il n’aurait pas écrit son nouveau texte sur le bombardement de FORT LAMY, bourré d’erreurs monumentales, TROMPANT  les auteurs français qui lui faisaient CONFIANCE (Ce qui est NORMAL !).

L’avion ne VENAIT PAS DU SUD ! (IL N’AVAIT RIEN A Y FAIRE !)

De là, à croire qu’il y a eu des négligences dans l’alerte aérienne de FORT LAMY, il n’y a qu’un pas, vite franchi, mais ayant des sympathies pour moi, on vient à mon secours, car je mériterais d’être CASSE, et on me trouve des excuses (Faute de radar, je n’ai pas pu être alerté à temps, difficultés à identifier l’avion, heure de la SIESTE ! Autant d’arguments, louables, mais qui ne font que m’enterrer DAVANTAGE.
(NUL BESOIN DE RADAR, LA PIECE EST EN ALERTE PERMANENTE ! Et MES NOIRS VEILLENT !) (RIEN NE LEUR ECHAPPE !)

Quant  à la VIGILANCE LEGENDAIRE de mes NOIRS, C’EST DU PASSE ! (Oh, QUE NON !)

Le MENSONGE ne peut tenir qu’un certain temps et LA VERITE FINIT, TOUJOURS,  PAR TRIOMPHER, les journaux de marche, AUTHENTIQUES, pouvant maintenant, à peu de frais, être tapés dans un ordinateur, recopiés, lisiblement, en quelques minutes, sur des disquettes, bon marché, et publiés, gratuitement, par INTERNET.

Plus besoin de participer aux frais d’édition, réclamés par les EDITEURS, soucieux de savoir si le livre, CHER, sera vendu., alors que l’internaute peut lire, GRATUITEMENT, sur les 28 centimètres de l’écran, donc, plus facilement que dans un livre., ce qui est très important pour les yeux fatigués par l’âge. Une chance pour les vieux que les plus jeunes ont réussi à convaincre qu’il ne fallait pas avoir peur de l’ordinateur.

.Je regrette de n’y être venu qu’en 2003. Que de temps perdu !

UNE VRAIE AUBAINE POUR LES HISTORIENS.

Le HEINKEL 111 est effectivement tombé en panne d’essence, à 200 Kms de sa base, et a dû attendre les secours. L’eau n’est arrivée que le sixième jour (Il était temps, la SOIF,  c’est terrible !) et l’essence, le lendemain..

S’il n’avait pas été repéré, PAR HASARD, il aurait été AVALE par ce DESERT IMPITOYABLE, comme tant d’autres.

Les recherches auraient été encore plus difficiles, s’il avait perdu la demi-heure IMAGINEE par PAUL CARRELL. Heureusement pour lui, THEO BLAICH était un chef de bord INTELLIGENT !

Et on PARLE  encore de lui en 2005 !

le 27-10-2005
MARZIN    (e-mail : marzinyves@aol.com )




10-04-2006:

En Janvier 2006, les Editions ANOVI  (www.anovi,org) viennent d’éditer un nouveau texte sur le bombardement de FORT LAMY, reprenant le témoignage de mes trois insertions, mais avec quatre  nouveaux sous-titres : Le récit des faits, Quelques réflexions, Les MENSONGES  de PAUL CARRELL, Les ERREURS  du Général INGOLD (TROMPE PAR le croquis IMAGINAIRE de PAUL CARRELL !)
Ce texte, plus professionnel que mon bla-bla d’écrivain amateur, correspond EXACTEMENT, à ce que j’ai LU, VU (En tant que chef de pièce du 40 BOFORS du point sensible, probablement l’un des derniers témoins VIVANTS) et d’après le rapport du Commandant NOEL, commandant la BASE AERENNE DE FORT LAMY.

Les descendants de mes BRAVES NOIRS, s’ils ont INTERNET, pourront, justement être fiers de leurs aînés et verront qu’on ne les a pas oubliés ! C’était leur baptême DU FEU, ils ne se sont pas affolés et ont PARFAITEMENT fait leur travail. C’est grâce à eux que leur vigilance est TOUJOURS  LEGENDAIRE !


16-04-2006:

Récemment, j’ai eu entre les mains, une PHOTO  SATELLITE, récente, de FORT LAMY ; et j’ai le plaisir d’affirmer que ma description des lieux dans LA BARAKA D’UN FFL 40,  est toujours, rigoureusement EXACTE.
Il n’y a toujours qu’une seule piste. La ville s’est agrandie, en direction du terrain d’aviation.
Pour moi, le souvenir de ce terrain, où je suis resté du 23-12-1941 jusqu’au début Mars 1943, est INOUBLIABLE : J’AVAIS 20 ans !

02-05-2006:

 Je savais que cet avion de PAUL CARRELL était imaginaire. Mais comment le démontrer ? (D’une manière INDISCUTABLE !) C’est dans un rêve que j’ai trouvé la solution ! LA NUIT PORTE CONSEIL !
Etant allé jusqu’en Maths Elem, j’aurais dû y penser, depuis longtemps !
MATHEMATIQUEMENT ! Du niveau du Certificat d’Etudes Primaires !
Je me suis levé d’un bond, et j’ai sauté sur une feuille de papier, un BIC et, maintenant, à nous deux,  PAUL CARRELL, qui a osé me ridiculiser, ce qui n’est pas trop grave, mais, surtout mes NOIRS, et cela, je ne le pardonne pas ! Je suis même, un tantinet RANCUNIER !
Les éléments du problème, c’est PAUL CARRELL, lui-même,  qui va me les fournir, donc je ne le prends pas en traître !
Voyons d’abord, l’itinéraire de notre intelligent THEO BLAICH. :
Départ de CAMPO UNO. : 08 h 00
A 14 h 00, FORT LAMY est survolé. Les dépôts d’essence sont là, à 3 500 mètres au dessous de l’avion. Les 16 bombes sont larguées. 400 000 litres d’essence en feu ! THEO BLAICH est tellement content qu’il n’a pas vu les éclatements à 3 200 mètres, sous l’avion, de huit obus inutiles de 40 BOFORS.
Depuis CAMPO UNO, il a parcouru 1 500 kms,  en six heures, donc sa vitesse moyenne horaire est de 250 !
Il vire à gauche, descend et prend le CAP 20 Degrés. Il se dépêche de rentrer, PAR LE CHEMIN LE PLUS COURT, ayant des soucis pour son carburant. Justifiés, car, A 1 300 kms, plus loin, à 200 kms, par conséquent, de CAMPO UNO, il tombe en panne d’essence.
Il attendra là, les secours, qui n’arriveront que six jours plus tard, pour l’eau, surtout, et les vivres. L’essence arrivera le lendemain.
IL EST SAUVE !
Nous savons donc qu’il disposait du carburant, pour 2 800 kms.
Connaissant sa vitesse, nous n’avons pas de difficultés à calculer qu’il est 19 h 12 !

Voyons, maintenant l’avion IMAGINAIRE de PAUL CARRELL
Départ de CAMPO UNO : 08 h 00
FORT LAMY est survolé à 14 h (1 500 kms de faits !)
Descendu à l’altitude de 2 500 mètres, il contourne la ville, PAR LE SUD, avec 800 kilos de bombes à bord, qu’il ne largue qu’à 14 h 30, à son 2eme passage sur FORT LAMY
Donc, après une promenade, militairement ridicule de 125 kms
PAUL CARRELL nous dit qu’ensuite, il est tombé en panne à 200 kms de CAMPO UNO.
Et voilà le MENSONGE SUPPLEMENTAIRE !
Depuis ce matin, on sait qu’il peut parcourir 2 800 kms ! Que  nous allons décomposer comme suit :
1 500, plus 125, plus 1 175  égale 2 800 !
De FORT LAMY à CAMPO UNO, il y a 1 500 kms ! Et, depuis FORT LAMY, il n’a pu faire  que 1 175 kms ! Avant de tomber en panne d’essence. Il est 19  h  12  (La même  heure que celle de THEO BLAICH !) MAIS PAS à 200 kms de CAMPO UNO !
Et voilà mon gros menteur de PAUL CARRELL, RIDICULISE à son tour !
1 500 moins 1 175  égale 325 !

Notre avion IMAGINAIRE est, à 325 kms de CAMPO UNO, là où PERSONNE NE VIENDRA LE CHERCHER, dans ce désert IMPITOYABLE, qui, non seulement AVALE l’avion, mais, du même coup, prouve qu’il n’y a JAMAIS EU D’ATTAQUE de FORT LAMY, PAR LE SUD.

Le seul des deux HEINKEL 111, à prendre en compte, ne peut être que celui de THEO BLAICH, qui a attaqué PAR LE NORD, dès le seul passage aperçu, ayant donc 125 kms d’avance sur l’ IMAGINAIRE et sera récupéré !

QUE DE MALENTENDUS EVITES, si le Général INGOLD avait songé à faire mes petites opérations, mais il était tellement content d’avoir trouvé la VERSION ALLEMANDE DU BOMBARDEMENT DE FORT LAMY ! (AVEUGLE PAR LE CROQUIS IRREFUTABLE, à condition d’être VRAI  de PAUL CARRELL !)

La VERITE saute aux yeux, dès qu’on voit, étalés, les résultats des petites opérations !

Mais il ne faut pas oublier de les faire !



 
 

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